Je suis né dans une famille de tradition catholique, non pratiquante. Je suis parfois allé à la messe… Sans y trouver de réponses certaines à mes questions existentielles.
Aussi, je fus inévitablement heurté par le témoignage rendu par ma religion aux cours des âges : croisades, Inquisition, bûchers, et plus récemment pédophilie des prêtres… Que de sang versé au nom de Dieu ! Comment pouvait-on se réclamer de Dieu et commettre de telles horreurs ? Je rejetai donc le christianisme dans son ensemble, et Jésus-Christ avec !
Après mon bac à 19 ans, je m’affranchis de l’autorité de mon père que je jugeais excessive, en quittant le domicile de mes parents pour aller vivre ma vie. Ce fut le début des excès en tout genre. La fête, les filles, l’alcool, la violence, les joints, puis l’acide (LSD) dans les rave-parties, l’ecstasy et la cocaïne dans les milieux branchés parisiens que je commençais à fréquenter à partir de 1996 à 24 ans, âge auquel je débutais le mannequinât à Paris.
M’étant affranchi de l’autorité de mon père, je ne supportais plus aucune forme d’autorité ; après mon BTS, je réussi même à me faire réformer de l’armée, après deux mois dans la Marine à Brest.
Ayant été Judoka pendant 11 ans de ma vie, compétiteur et très sportif, j’étais contre l’alcool et la drogue. Or je réalisais combien j’avais plongé là-dedans en quelques années, petit à petit, insidieusement, sous couvert d’être libre et de vouloir “faire la fête”.
En parallèle de tout cela, je commençais à chercher le sens à la vie ; j’étais en quête de quelque chose de meilleur, d’absolu, d’où l’on venait ? Où on allait après cette vie ? Le ciel, l’enfer, l’annihilation, la réincarnation ?
Comme beaucoup de personnes, je commençais une quête spirituelle. Cette quête a d’abord trouvé un écho auprès de mes amis musulmans que je côtoyais dans l’Essonne. Ils me parlaient de l’existence d’un Dieu créateur et de la fin des temps qui approchait. Nous pouvions en parler pendant des heures. Ils me disaient que tout homme devait choisir s’il voulait croire en ce Dieu, afin de pouvoir un jour espérer aller au ciel “inch’Allah” !
Dans mon cœur je résolu de croire et de le déclarer, en affirmant qu’ “Il n’y a de Dieu que Dieu et que Mahomet est son envoyé“.
Immédiatement j’arrêtais de manger du porc, ce qui était pour moi la première des caractéristiques visible d’un musulman.
Un peu plus tard je résolu donc de lire attentivement le Coran puisqu’il devait être la source de notre foi. Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est en le lisant, qu’en mon âme et conscience, j’ai décidé de me retirer de l’Islam. En effet je n’y reconnaissais pas le Dieu que je cherchais, notamment à cause de certains versets appelant à
«tuer les mécréants », c’est à dire “ceux qui ne veulent pas émigrer dans le sentier d’Allah“.
Qu’il fallait les combattre, “jusqu’à ce que la religion soit entièrement à Allah seul“.
Certains musulmans appliquent malheureusement ces versets à la lettre, d’autres les plus modérés, dont font partie mes amis musulmans, condamnent ces actes, et disent que c’est uniquement en des temps bien précis, notamment de guerre que cela s’applique. Je tiens à dire que j’aime toujours de tout mon coeur mes amis musulmans et que je les respecte, même si nous ne sommes pas d’accord sur tout. D’ailleurs, n’est-ce pas là la définition même de la tolérance : nous ne sommes pas d’accord, mais nous décidons de nous aimer quand même et de ne pas nous faire la guerre…
Quoiqu’il en soit, je cherchais le Dieu d’amour absolu, de paix et de justice, sans le savoir, je cherchais ce Dieu qui avait pu dire à l’apôtre Pierre, lorsque celui-ci pris son épée pour défendre Jésus contre ceux qui venaient pour le livrer et le mettre à mort :
“Pose ton épée, celui qui prendra l’épée périra par l’épée“.
J’orientais dès lors mes recherches dans les mouvements dits du “Nouvel Âge“, notamment dans le Bouddhisme. Mais je constatais qu’au sein de cette “philosophie”, nous étions toujours en quête, c’était une sorte de spirale dans laquelle on entrait sans jamais en voir le bout. Je comprenais aussi que la réincarnation qui nous séduit tellement en Europe, est en fait une malédiction chez eux, leur but étant d’arrêter ce cycle de réincarnations, se dépouiller de tout, pour pouvoir entrer dans le Nirvana. J’eus l’occasion de suivre les enseignements d’un maître bouddhiste qui se disait l’incarnation d’une énergie cosmique appelée le “Padmasambhava“. Je devais réciter un mantra à cette “Énergie” tous les jours. Je trouvais néanmoins surprenant qu’il faille se prosterner devant ce maître. En effet Dieu seul mérite l’adoration et l’on ne doit se prosterner que devant Lui. Se prosterner devant des hommes ou mettre une quelconque confiance dans quelques statues de Bouddha ou autre, ce n’est rien d’autre que de l’idolâtrie, ce qui est formellement condamné par Dieu.
De plus, je compris pourquoi aujourd’hui encore, au nom de la réincarnation, des hommes, femmes et enfants nés dans les classes sociales les plus basses en Inde sont laissés pour compte dans la société. C’est le fameux système des castes. Pauvres et misérables, elles peuvent mourir devant les autres, il ne faut surtout pas les aider ni même les toucher, sous prétexte qu’elles ont “un mauvais karma” ; ainsi elles payent dans cette vie misérable, leurs offenses de la vie passée. C’est pour cela qu’on les appelle “les intouchables”.
Donc le Bouddhisme issu de l’Indouisme dit : on meurt puis on se réincarne, on re-meurt puis on se réincarne, et ainsi de suite…
Alors qu’au contraire Dieu dit dans sa Parole : “Il est réservé à l’homme de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement.” (Epître aux Hébreux chapitre 9v 27).
De plus pour Jésus, personne n’était “intouchable”. Jésus ne croyait pas au karma, il allait avec amour et compassion vers les plus misérables, les lépreux, etc, pour les bénir, leur faire du bien et leur offrir le rachat de leur âme par la foi en Lui.
Voilà donc deux enseignements aux antipodes l’un de l’autre… Je quittais donc aussi ces mouvements. Et je continuais ainsi mon chemin, sans avoir trouvé la réponse pour mon âme…
De 20 à 30 ans je menais ainsi ma vie avec d’un côté la fête, les filles, la violence, et de l’autre ma quête spirituelle. Quand j’y réfléchis, je reconnais que je cherchais un chemin vers Dieu, la vérité, mais une vérité qui pouvait me permettre de continuer mes péchés. C’est pour cela que je piochais dans les diverses religions, philosophies, mouvements occultes et ésotériques, uniquement ce qui m’arrangeait !
Fin février 2002, je faisais trois jours de défilés pour une grande marque de sport. Ces défilés étaient chorégraphiés. En plus des mannequins, il y avait des danseurs de hip-hop. Je me retrouvais à partager ma chambre d’hôtel avec l’un d’eux. Le soir dans la chambre, il était au téléphone avec une personne. Il parlait de Dieu. Je me suis aussitôt dit : “Lui aussi il doit être en quête spirituelle, je vais pouvoir l’aider“. En effet moi qui avait goûté à peu près à tout, je croyais en connaître un rayon sur Dieu, la spiritualité, le sens à la vie, etc. Dès qu’il eut raccroché, je lui demandais s’il croyait en Dieu. Il me répondit “oui, et toi ?“. Je lui répondis “oui “. Il me demanda si je voulais en parler. Dans ma tête je me disais qu’il avait l’air sûr de lui ! En effet il l’était ! Il me demanda quelle relation j’avais avec Dieu. Je lui répondis que je croyais en Dieu, qu’Il était là-haut, et qu’il me guidait. Il me demanda quelle était ma vie. C’était un peu la question que je craignais, mais là j’étais bloqué dans cette chambre, je ne pouvais plus fuir, et devant Dieu je ne pouvais prendre le risque de mentir. Alors je lui racontais un peu ma vie comme je viens de le faire dans ce témoignage.
Avant de poursuivre, il me demanda si je croyais que la Bible était la Parole de Dieu. Après réflexion je lui répondis “Oui bien sûr !” En disant cela, je réalisais que je ne l’avais jamais lu ! J’avais lu le Coran, et des tas d’autres bouquins qui parlaient de Dieu, des quêtes initiatiques, etc, mais je n’avais jamais lu le Bestseller de l’humanité et de tous les temps, la Sainte Bible ! J’étais bien confus.
Et je pressentais que j’avais maintenant rendez-vous avec la Vérité suprême, que j’allais être confronté à cette Vérité que je cherchais, mais qu’en même temps je n’avais fait que fuir pendant toutes ces années.
Alors il ouvrit la Bible dans l’épitre de Paul aux Corinthiens chapitre 6v 9-10, ainsi que dans l’épître aux Galates chapitre 5v 19-21. Dans ces passages citant les divers péchés des hommes, je me reconnaissais à maints égards, et il était écrit : “Ces gens-là n’hériteront point le royaume de Dieu“.
Moi qui espérais peut-être aller au ciel, je voyais ma condamnation éternelle écrite formellement ! Le verdict venait de tomber comme un coup de massue, comme au tribunal lorsque tombe le marteau du juge qui annonce la sentence :
” Coupable ! Condamné ! “
A cause de toute ma vie chargée de rébellion et de péchés, je ne pouvais entrer dans la présence éternelle du Dieu trois fois saint ! C’était de toute façon d’une logique implacable. Je n’eus pas de mal à l’admettre. Le Saint Esprit se servait de son épée, la Parole de Dieu pour transpercer mon âme, mettre en lumière ce qui était caché, me convaincre de péché, de justice et de jugement.
Moi, Stéphane Corbel qui pensait au fond être un brave type, était officiellement et sans appel, condamné à être séparé de Dieu pour l’éternité !
Dépité de ce que je venais de constater, je levais les yeux vers ce danseur de Hip-Hop et s’engagea alors à peu près ce dialogue :
Je lui dis :
– S’il y a un gars sur cette terre qui est condamné c’est bien moi !
Il me répondit :
– Non Stéphane, car il y a aussi une Bonne Nouvelle, celle de l’Evangile.
– Quelle bonne nouvelle ? Quel Évangile ?
– Effectivement tu es condamné, mais Dieu n’est pas seulement Saint et Juste, il est aussi Amour. Et Dieu t’aime tellement qu’il est venu Lui même sur la terre, dans la personne de Jésus-Christ, appelé dans son incarnation, le Fils de Dieu. Et ceci afin de payer à ta place le châtiment que tu mérites. Sur cette croix sur laquelle il a été crucifié, c’était pour toi, personnellement qu’il souffrait et qu’il mourrait.
Lorsqu’il m’eut dit cela, j’eus l’impression que les écailles tombaient de mes yeux ; moi qui était spirituellement aveugle, tout à coup je voyais Jésus sur la croix, cloué, meurtri, ensanglanté, et je comprenais que chaque coup, chaque meurtrissure, c’était pour chacun de mes péchés, pour tous mes excès qu’il les subissait.
Jamais on ne m’avait dit cela, je savais vaguement qu’il était mort pour “le monde“, mais concrètement je ne savais pas qu’il était mort pour moi, personnellement. Je réalisais alors combien il m’aimait, pour accomplir un tel geste.
Alors Stéphane (c’était aussi le nom du danseur) m’expliqua que je pouvais être Sauvé aujourd’hui même, en cet instant, en demandant pardon à Jésus-Christ pour toutes mes offenses et en mettant ma foi et ma confiance en Lui ; en l’acceptant comme mon Sauveur et le Seigneur de ma vie.
Je lui demandais comment le faire concrètement. Il me montra alors un autre verset ; Romains Chapitre 10v 9 : “Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus-Christ, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, alors tu seras Sauvé“.
Je lui dis :
– c’est tout ?!
il me répondit
– oui, c’est la promesse de Dieu
– Mais n’est-ce pas un peu facile ?
– Pour toi c’est facile, mais au regard de toutes ses souffrances, saches que pour lui ce ne le fut pas. Il a déclaré au terme de sa longue agonie : “Tout est accompli”, tout est accompli pour ton Salut, il a tout payé et t’a rendu ce Salut accessible gratuitement par la repentance et la foi “.
Effectivement. Comment pouvais-je refuser un tel cadeau ! Une telle manifestation d’amour ! Comment pouvais-je refuser cet acte qui répondait de plus à ma question existentielle “où allais-je passer l’éternité ?“
Je savais qu’en cet instant, dans cette chambre d’hôtel, j’étais arrivé à la croisée des chemins, au plus grand tournant de ma vie. Je pouvais soit continuer mon chemin sans rien changer, et être condamné pour l’éternité pour avoir péché et en plus, refusé la grâce de Dieu. Ou bien je pouvais me repentir maintenant, c’est à dire décider d’arrêter mes péchés, saisir ce salut merveilleux aujourd’hui même, obtenir la vie éternelle pour prix de ma foi.
Je dis à Stéphane : “oui, je veux le faire“.
Alors nous nous sommes inclinés dans la prière, j’ai dit au Seigneur Jésus-Christ que je reconnaissais que j’étais un pécheur, et que j’avais compris que sur cette croix c’est pour moi qu’il était mort, et qu’aujourd’hui en cet instant, je le prenais comme mon Seigneur et mon Sauveur.
Lorsque je me suis relevé de ma prière, je savais, j’avais cette certitude que j’étais pardonné, lavé, que j’étais devenu enfant de Dieu, que j’étais Sauvé pour l’éternité. Dès lors je n’eus plus à cœur que de partager cette Bonne Nouvelle à tous mes amis, ainsi qu’à ma famille, afin qu’eux aussi puissent obtenir le pardon de leurs péchés et saisir la vie éternelle.
Je peux dire que tous et toutes furent interpellés, certains choqués par ce témoignage dans ma vie. Il est vrai que l’Evangile est un message bouleversant.
Ayant cessé ma vie de débauche et d’excès, j’ai perdu quelques “amis”, mais les véritables sont restés. Je prie pour eux et pour ma famille afin qu’ils trouvent aussi la véritable paix et la vraie joie en Jésus-Christ.
A chaque fois que je chante ce cantique intitulé “J’ai trouvé la paix profonde“, je ne peux m’empêcher de penser à eux, et souvent cela me fait pleurer :
“ J’aimerai te voir mon frère, venir à ces vives eaux, jouir déjà sur la terre, d’un ciel si parfait si beau. Quant au bout de la carrière, nous nous verrons tous là-haut, Te verrais-je alors mon frère, heureux près des vives eaux ? Quand la parfaite harmonie de ce monde merveilleux charmera l’âme ravie, seras-tu près de ton Dieu ?“
Deux ans après cet évènement, ayant trop à cœur de partager cette Bonne Nouvelle, j’ai suivi 4 ans d’études théologiques pour devenir pasteur. Aujourd’hui, je me suis joint à l’Eglise Baptiste de la Rochelle, où je travaille désormais.
Je loue Dieu de ce qu’il a fait dans ma vie, parce qu’il m’a lavé, restauré, m’a confié une épouse formidable, bref, a pris ma vie en main. Et c’est beaucoup mieux qu’avant !!!
Que Dieu vous bénisse.